vendredi 2 février 2007

Le temps "élastique"


«Souriez ». Une interpellation impérative qui me sort de la torpeur. En face, un homme, la cinquantaine, qui vient de descendre d’un bus, lui non plus ne souriait pas. C’est "du lard ou du cochon" ? Je me demande. Je lui sers un sourire grimacé et forcé, le temps de le croiser. « C’est beaucoup mieux comme ça » m’a t-il répondu en continuant son chemin. Trente mètres plus loin, un SDF, un verre à la main, me lance avec vigueur « bon après-midi chef ! ». Décidément, c’est le jour des apostrophes, choses rares pour moi à Paris. En fait, cet après-midi j’ai trois quarts d’heure d’avance sur un rendez-vous à la maison de la radio. Du coup, je découvre le 16ème. Je me suis offert cette balade afin de "tuer le temps" comme on le dit. Et cette interpellation à sourire tombe bien. Elle alimente ma réflexion de promeneur solitaire. J’essaie de comprendre pourquoi ce parisien me voulait tout sourire. Car j’ai toujours eu l’impression qu’à Paris, les gens font la tête et sont pressés. C’est alors qu’un proverbe africain me vient à l’esprit. Lire la suite

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